« La fillette et le vautour » : une photographie de Kevin Carter qui a marqué notre société

Les photographes utilisent, généralement, leurs photos afin de se faire entendre, d'exprimer une chose précise, de partager une "image qui parle". Cependant, le message n’est pas forcément positif et dans certains cas ils peuvent être extrêmement poignants. Cela est le cas de la célèbre photo « la fillette et le vautour » qui est considérée comme l’une des photos les plus importantes jamais prise.

L'histoire de la fillette et le vautour

La fillette et le vautour est une photo ayant été prise par un photographe sud africain du nom de Kevin Carter. Elle représente une jeune fille qui meurt de faim et qui n’a plus que la peau sur les os, derrière l’enfant se trouve un vautour qui a l’air d’attendre le bon moment avant de capturer sa proie. Lorsque le photographe est témoin de la scène, il se dit que c’est le moment parfait pour capturer une photo, il prend environ cinq clichés. Il reste environ vingt minutes à observer la scène en espérant que le vautour déploie ses ailes afin d’illustrer au mieux ce qu’il veut représenter. Cependant, cette tentative d’attente reste vaine.

Le message de la photo

En prenant cette photo, Kevin Carter avait pour but de montrer les conséquences néfastes de la guerre et de la famine. En effet, il est né à Johannesburg durant l’apartheid, cela le rend très sensible aux conditions humaines dégradantes qui se passent au Soudan. D’ailleurs, après avoir pris les photos, il chasse le vautour de la scène et se met à pleurer toutes les larmes de son corps. La photo devient célèbre partout dans le monde et les gens s’inquiètent même du sort de l’enfant, le message est donc bien passé mais cela au prix de la vie du messager.

La polémique autour de la photo

Le magazine New York Times publie sa photo le 26 mars 1993. La photo fait tout de suite effet, bien qu’elle remporte un prix Pulitzer un an après sa publication, elle essuie aussi de nombreuses critiques. En effet, beaucoup se questionnent sur la morale et l’éthique du photographe, il est alors accusé de ne pas avoir aidé l’enfant en détresse. Cela a pour conséquence le suicide du jeune homme le 27 juillet 1993. En 2011, un photojournaliste se nommant Alberto Rojas tente d’élucider les mystères entourant la photo. Après plusieurs recherches, il parvient à prouver que l’enfant avait des membres de sa famille à proximité et qu’il avait survécu ce jour-là.